Au moyen-âge, les reliques des saints étaient un excellent moyen de gagner l’argent nécessaire au financement des chantiers de construction des édifices religieux. Pour la plupart, ces reliques avaient la réputation d’accomplir des miracles.
Les moines organisaient de véritables campagnes de promotion en exhibant dans les villes et villages alentours les reliques pour lesquelles seraient construits les édifices. Elles étaient censées aider à exaucer les prières des généreux donateurs. Plus la relique était glorieuse, plus les fidèles venaient se recueillir.
Les dons enrichissaient les caisses des moines qui construisaient des églises, des monastères et des centres d’hébergement pour les pèlerins.
Les pèlerinages profitaient aux villages de passage et aux villes d’accueil. Une véritable économie s’organisait ainsi autour de la possession et de « l’exploitation » des reliques.
Ces reliques étaient donc de véritables trésors, et les plus précieuses d’entre toutes sont les reliques de la Passion du Christ.
En 1238, Saint-Louis acquit de nombreuses reliques christiques dont la Couronne d’épine, une partie de la Vraie Croix, les Clous, la Lance, l’Éponge…, en tout vingt-deux reliques, selon l’inventaire de 1740. Elles prirent la route pour la France en 1241, avec pour destination finale Notre-Dame de Paris (où elles sont toujours conservées aujourd’hui). En chemin, elles seront de nombreuses fois exposées à la dévotion des fidèles. Mais malgré la surveillance dont elles font l’objet, un fanatique parviendra à dérober un des quatre Clous ayant servi à crucifier le Christ.
Différents ordres religieux vont alors engager une course effrénée pour s’approprier la Sainte relique …